Harlan Coben– Arrête de faire l’andouille. Ce que je dis, c’est qu’on ne doit pas interférer, même avec les meilleures intentions du monde. C’est dangereux et c’est de l’ingérence. Quand tu as eu ton gros problème avec Jessica, tu aurais voulu qu’on s’en mêle tous pour essayer de t’aider ?
Myron le regarda avec des yeux de carpe.
– Tu compares mes déboires sentimentaux avec ta disparition, alors que ta femme est enceinte ?
– Seulement sur un point : c’est insensé et franchement mégalo de croire que tu as ce genre de pouvoir. Ce qui se passe entre Suzze et moi… ce n’est plus ton problème. Il faut que tu respectes ça.
– Maintenant que je te sais sain et sauf, je le respecte.
– Bien. Et à moins que ton frère ou ta belle-sœur n’ait demandé ton aide, tu es en train d’interférer avec des affaires de cœur. Or le cœur, c’est comme une zone de guerre. Comme une intervention en Irak ou en Afghanistan. Tu te vois en héros, en sauveur, mais en réalité tu ne fais qu’aggraver la situation.
Nouveau regard de carpe.
– Tu compares mon inquiétude pour ma belle-sœur à la guerre en Irak ?
– Comme les États-Unis, tu fais de l’ingérence. La vie est pareille à un fleuve. Si tu changes son cours, tu es responsable de la direction qu’il prend.
C’est tentant l’ingérence. Peut être suffit-il d’être là en soutien, presque transparent et laisser l’ami(e) s’ouvrir. Le réconfort par l’amitié.