Guillaume MussoMaigre et affaibli, le SDF porte un manteau sale et élimé. Lorsqu’il croise des passants, ceux-ci pressent le pas et, instinctivement s’écartent.
C’est normal. Il sait qu’il fait peur, qu’il sent la crasse, la pisse et la sueur.
Il n’a que trente cinq ans mais en paraît cinquante. Autrefois, il a eu un travail, une femme, un enfant et une maison. Mais c’était il y a longtemps. Aujourd’hui, il n’est plus qu’une une ombre errante, un fantôme enveloppé de chiffons qui marmonne des propos incohérents.
Il tient difficilement debout, se traîne plus qu’il ne marche, vacille.