Michel Audiard– On parlera de ça un peu plus tard. Pour l’instant on a d’autres petits problèmes à régler, priorités aux affaires. Je commence par le commencement. Honneur aux dames. Mme Mado peut être ?
– Elle même.
– Chère madame, Maître Follas m’a fait part de quelques … Pffff …. Quelques embarras dans votre gestion, momentanés j’espère. Souhaiteriez vous nous fournir quelques explications ?
– Les explications Monsieur Fernand, y’en a deux : récession et manque de main d’oeuvre. Ce n’est pas que la clientèle boude, c’est qu’elle a l’esprit ailleurs. Le furtif, par exemple, a complètement disparu.
– Le furtif ?
– Le client qui vient en voisin : bonjour mesdemoiselles, au revoir madame. Au lieu de descendre maintenant après le dîner, il reste devant sa télé, pour voir si par hasard il serait pas un peu l’homme du XXème siècle. Et l’affectueux du dimanche : disparu aussi. Pourquoi ? Pouvez vous me le dire ?
– Encore la télé ?
– L’auto Monsieur Fernand ! L’auto !
– Ah, mais dites moi, vous parliez de pénurie de main d’oeuvre tout à l’heure…
– Alors là Monsieur Fernand, c’est un désastre ! Une bonne pensionnaire, ça devient plus rare qu’une femme de ménage. Ces dames s’exportent, le mirage africain nous fait un tort terrible ; et si ça continue, elles iront à Tombouctou à la nage.
– Bien je vous remercie madame Mano, on recausera de tout ça …
Bonjour, à corriger : Maître FOLACE (et non, « Follas »)
Merci ctinoui, nous faisons la correction.