Mais tu n’as pas compris qu’il n’y a pas que toi qui meurs. Tout le monde meurt. Tes parents, un jour. Moi, un jour.
– Oui. Mais enfin tout de même, je passe devant.
– C’est vrai. Tu passes devant. Cependant, est-ce-que, sous prétexte que tu passes devant, tu as tous les droits ? Et le droit d’oublier les autres ?
– J’ai compris, Mamie-Rose. Appelez-les.
Voilà, Dieu, la suite, je te la fais brève parce que j’ai le poignet qui fatigue. Mamie-Rose a prévenu l’hôpital, qui a prévenu mes parents, qui sont venus chez Mamie-Rose et on a tous fêté Noël ensemble.
Quand mes parents sont arrivés, je leur ai dit :
– Excusez-moi, j’avais oublié que, vous aussi, un jour, vous alliez mourir.
Je ne sais pas ce que ça a débloqué cette phrase, mais après, je les ai retrouvé comme avant et on a passé une super soirée de Noël.