Patrice LeconteLe coeur de Tony battait plus rapidement que d’habitude. Celui de Suzie devait être à l’unisson. Un très un long silence chargé de tant de choses, un regard d’elle, plus engageant que les précédents, l’autorisa, lui, à plonger tête la première, sans même se poser la question de la température de l’eau.
– J’ai une chambre dans cet hôtel, fit Tony.
– Moi aussi, répondit-elle.
– Quel étage ?
– Sixième.
– La mienne est au troisième.
– C’est moins loin, constata-t-elle.
Ils se levèrent ensemble, sortirent de l’endroit, slalomant entre les tables, sous l’oeil médusé du barman, qui n’avait pas vu si souvent une aussi jolie femme emballée en si peu de temps.