L’écologie pour tousA partir de la Seconde Guerre mondiale, les choses ont évolué très rapidement : l’agriculture s’est pratiquée à l’aide de la chimie. On a abandonné la fumure naturelle, le fumier pour mettre dans, et sur, le sol une grande quantité d’engrais et pesticides de toutes sortes. Cette gestion des sols a provoqué une perte des humus ; ceux-ci ne sont pas renouvelés. Les nombreux produits chimiques ont affaibli la biodiversité des sols qui se sont appauvris. En même temps, la politique française d’urbanisation intense, avec de grands travaux de génie civil, a entraîné un recul des surfaces cultivées. La France perd, chaque année, 600 km2 de sols cultivés.
Nous avons considéré la nature comme un réservoir de matières premières et de ressources. Mais ce réservoir a été vidé sans que l’on renouvelle les stocks ! Nous l’avons fait pour produire et consommer. En effet, comme depuis toujours, avec ce que l’on tire des sous-sols et sols, on produit et ce qu’on crée, on le consomme. Paradoxe surprenant, les choses se sont inversées. Désormais, il y aurait comme un devoir à consommer le plus possible pour faire marcher la machine de production ; en effet, si elle ne fonctionne pas,le chômage, problème devenu crucial contrairement aux années 1960, augmente. La consommation tire donc l’emploi vers le haut. Ce phénomène, tout à fait nouveau, nous conduit à être « d’excellents consommateurs ».